Malgré l’incompréhension fréquente à leur sujet, la boulimie et l’anorexie sont réellement des maladies.
Elles sont surtout liées à des problèmes psychologiques. Leur guérison nécessite donc une thérapie spéciale. De plus, l’état physique des souffrantes se détériore suite à la privation et aux vomissements. Des psychiatres et des diététiciens proposent, alors, des conseils qui s’appliquent à tous, même si chaque patient est différent.
1.Mettez de l’ordre dans vos journées
D’abord, la boulimie et l’anorexie se manifestent par un désordre chronologique. Les patientes se plaignent également qu’elles souffrent d’insomnies et d’autres troubles. Le Dr Colette Combe propose, alors, d’établir un rythme progressif dans les heures de sommeil et de repas. Vous devrez, alors, avancer peu à peu l’heure du coucher. Ce processus, appelé « chronobiologie », vous permet, entre autres, de soulager le besoin permanent de contrôle qui se fait ressentir.
2.Restez patiente
Il ne faut pas vous attendre à des résultats immédiats. En effet, la guérison se fait à petits pas, dit le Dr Combe. Vous ne devez pas vous décourager lorsque les échecs surviennent. Il suffit de vous fixer des objectifs réalisables et de garder une motivation à toute épreuve. Bien évidemment, chaque patiente a son métabolisme. Les corps ne répondent pas de la même manière aux régimes.
3.Ne gardez pas le silence
Selon le Dr Combe, s’exprimer sur ses difficultés permet de vaincre l’anxiété et la rumination. Parlez à vos proches ou à vos amis et n’hésitez pas à demander conseils à vos connaissances qui ont les mêmes problèmes que vous. Les thérapeutes restent également à votre disposition, et sont, d’ailleurs, les mieux placés pour vous écouter. Savoir accepter vos échecs, c’est le premier pas vers la guérison.
4.Allez toujours de l’avant
Cessez de vous focaliser sur votre maladie et pensez plutôt à ce que vous feriez si vous n’étiez pas boulimique ou anorexique. Projetez-vous dans le long terme et demandez-vous ce que vous voudrez vivre. D’après la psychiatre, vous ne pourrez avoir une réelle libération de soi que lorsque vous écoutez vos souhaits. N’hésitez pas à opter pour des changements radicaux dans votre mode de vie. Par exemple, quittez votre emploi actuel pour vous consacrer à votre passion. N’ayez pas peur de faire de nouvelles rencontres.
5.Allez à la rencontre des gens comme vous
Lorsque votre motivation flanche, rejoignez des cercles de soutien. Là, vous trouverez des gens qui ont réellement vaincu les troubles du comportement alimentaire. Voir que ces anciennes anorexiques et boulimiques sont désormais plus heureuses que jamais vous donnera beaucoup d’espoir.
6.Changez votre façon de manger
Pour lutter contre les crises de boulimie, vous devez enrichir votre régime alimentaire. Le Dr Combe préconise de consommer des protéines et des féculents. De préférence, composez un menu contenant du pain, des produits laitiers et de la charcuterie. En outre, il faut que vous réappreniez à savourer votre repas. Mangez moins, mangez mieux et surtout, mangez plus lentement.
7.Mangez autrement
Normalement, on cesse de manger lorsqu’on a la sensation d’avoir le ventre plein. Il n’en va pas de même pour les personnes dont l’estomac est dilaté. C’est le problème de toutes les boulimiques. Pour remédier à ce souci, évitez de boire à table et consommez de la nourriture peu calorique, ou même anti-calorique, telle que les pommes, le chou, les salades vertes.
8.Ne mangez pas seule
Pour un grand nombre de patients, l’heure du repas devient un véritable calvaire. Pourtant, cela devrait être un moment reposant et joyeux. Le Dr Combe propose, ainsi, d’éviter de manger seul. Lorsque vous vous sentez stressée, prenez une pause et détendez-vous.
9.Ne vous mettez pas à l’épreuve
La plupart du temps, les crises surviennent lorsque vous passez par des moments éprouvants. Parfois, même les bonnes nouvelles peuvent déclencher le cycle infernal qu’est la boulimie. Pensez, alors, à anticiper ces événements et évitez-les autant que possible. Par exemple, éloignez-vous des disputes et ne vous laissez pas envahir par vos émotions.
10.Prenez soin de vous
Les patients(es) qui souffrent de ces pathologies semblent en conflit avec eux-mêmes. Ils se sentent trop gros, trop gourmands, trop instables, ils se déconnectent de leurs corps et le malmènent. Le Dr Sophia Ducceschi conseille, alors, de vous tourner vers des soins corporels tels que le massage, le yoga, le sauna… Vous pourrez, ainsi, vous détendre et réapprendre à vous faire bichonner. Cela permet, notamment, de vous recentrer et d’être un peu plus à l’écoute de votre être.
11.Débarrassez-vous des vomissements
Dans certains cas, la patiente arrive rapidement à atteindre ses objectifs et elle parvient à passer trois semaines sans se faire vomir. Dans d’autres, les crises reviennent, mais il faut que vous appreniez à vous maîtriser et à espacer graduellement leur fréquence.
12.Sachez pardonner
Souvent, les grosses déceptions vécues lors de l’adolescence sont à l’origine de l’anorexie et de la boulimie. Vous devez oublier vos vieux démons et accepter que la vie soit parfois injuste. Si vous continuez à ruminer là-dessus, vous ne trouverez pas le courage de dépasser votre état actuel.
13.Soignez votre dénutrition
Suite aux privations qui ont chamboulé votre corps, il faut que vous le réalimentiez. C’est-à-dire que vous devez consommer des doses progressives de protéines et de féculents. À titre d’exemple, vous pouvez préparer un peu de riz ou de la purée, du fromage et une petite portion de viande. Au cas où l’idée ne vous plairait pas, sachez que les protéines ne font pas grossir, elles contribuent à vous fortifier. Quant aux féculents, ils seront facilement assimilés par votre organisme.
14.Acceptez votre morphologie
Pendant l’adolescence, le corps change. Vous troquez votre corps d’enfant contre celui d’une femme. La transition entre les deux étapes n’est pas forcément très harmonieuse, ce qui explique que vous vous sentiez un peu disgracieuse.
15.Ne restez pas cloîtrée
Votre famille et vos amis vous demandent souvent de sortir avec eux et vous refusez par peur de vous ouvrir aux autres. Pourtant, votre épanouissement dépend entièrement de votre vie sociale. Par ailleurs, cherchez un centre d’intérêt qui vous stimule, de l’art ou du sport par exemple.